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L’autohypnose (par opposition à l’hétérohypnose) est une forme, un processus ou le résultat d’un état hypnotique auto-induit.
Souvent, l’autohypnose est utilisée comme un moyen d’améliorer l’efficacité de l’autosuggestion. Dans ce cas, le sujet joue le double rôle de suggérant et de suggestif. En d’autres mots il est l’hypnotiseur et l’hypnotisé en même temps.
La nature de la pratique d’autosuggestion peut être “concentrative”, c’est-à-dire que toute votre attention est totalement concentrée sur les mots de la formule d’autosuggestion comme par exemple : “Chaque jour, de toutes les manières, je vais de mieux en mieux”. De ce fait, tout le reste est tenu à l’écart de la conscience.
La deuxième manière de pratiquer l’autosuggestion est de la rendre “inclusive”, c’est-à-dire que celui qui la pratique laisse toutes sortes de pensées, d’émotions, de souvenirs, et autres dériver dans sa conscience.
Un petit peu d’histoire
Le terme d’hypnose a été introduit en 1841 par le médecin et chirurgien écossais James Braid, qui, selon lui, a d’abord employé l’autohypnose (comme il l’a lui-même définie) deux ans après avoir découvert l’hypnose à proprement dit, l’enseignant d’abord à ses clients avant de l’employer sur lui-même.
Il raconta que ses premières expériences d’autohypnose ont été instituées en présence de quelques amis le 1er mai 1843 et les jours suivants. D’après lui c’étaient les premières expériences du genre qui n’aient jamais été tentées et furent couronnées de succès.
La deuxième grande personnalité qui marqua l’histoire de l’hypnose et plus particulièrement de l’autohypnose fut Émile Coué.
Émile Coué a été l’une des personnalités les plus influentes dans le développement de l’autohypnose. Sa méthode « d’autosuggestion consciente » est devenue un système d’autoassistance de renommée internationale au début du XXe siècle.
Bien que Coué se soit distancé du concept d’hypnose, il a parfois qualifié ce qu’il faisait d’autohypnose, tout comme ses disciples tels que Charles Baudouin. Les hypnothérapeutes modernes considèrent Coué comme faisant partie de leur propre domaine.
Enfin vint Johannes Schultz, qui inventa l’entraînement autogène. L’entraînement autogène est une technique de désensibilisation-relaxation qui permet d’obtenir une réponse de relaxation déterminée psychophysiologiquement. La technique a été publiée pour la première fois en 1932. En étudiant les autorapports de personnes immergées dans un état hypnotique, J.H. Schultz a noté que les changements physiologiques étaient accompagnés de certains sentiments.
La technique consiste à répéter un ensemble de visualisations qui induisent un état de relaxation et est basée sur la concentration passive des perceptions corporelles (par exemple, lourdeur et chaleur des bras, des jambes). La technique est utilisée pour soulager de nombreux troubles psychosomatiques induits par le stress.
Passons à la pratique : les 4 étapes de l’autohypnose
1 – Planifiez
La première des techniques d’autohypnose consiste donc à être très clair sur ce que vous voulez réaliser ou changer. Le plus efficace est d’écrire sur un morceau de papier les types d’autosuggestion que vous voulez vous donner lorsque vous vous hypnotisez. Une fois que vous avez planifié une séance d’autohypnose, tout ce qu’il vous reste à faire avant de vous hypnotiser est de trouver un endroit privé où vous pouvez vous asseoir ou vous allonger confortablement pendant environ 15 minutes sans être interrompu. Pour éviter toute interruption d’autrui, il est idéal de vous hypnotiser lorsque vous êtes au lit, juste avant de vous endormir, de façon à ce que le subconscient ait toute la nuit pour intégrer les changements que vous lui avez dit de faire.
2 – Induisez l’autohypnose
Concentrez-vous sur votre respiration et répétez à chaque respiration que vous devenez plus détendu et plus complètement hypnotisé, répétez cette autosuggestion encore et encore avec intention, sens et vérité. En répétant la suggestion, vous pouvez imaginer votre respiration comme une énergie relaxante et vous imaginer l’envoyer dans tous les coins de votre corps et de votre esprit, répandant la relaxation partout. Après une minute ou deux de répétition et d’amplification de cet effet, vous voudrez approfondir l’autohypnose. Comptez à rebours, lentement de 10 à 1 et à chaque fois, il suffit de dire le mot “approfondir dans l’hypnose” dans votre esprit, avec intention. Lorsque vous atteignez le chiffre 1, vous vous trouvez dans une “profondeur” d’autohypnose propice à la réalisation des changements que vous souhaitez et à l’enracinement de l’autosuggestion et de la visualisation dans votre subconscient. L’étape suivante consiste à vérifier si vous êtes hypnotisé à la profondeur appropriée d’autohypnose. Vous vous donnez simplement une autosuggestion et vous voyez si cela fonctionne. Lorsque vous êtes correctement hypnotisé, votre subconscient vous fait toutes les suggestions raisonnables, celles qu’il croit vraies et dans votre intérêt. Dites-vous par exemple : “mon bras droit devient si léger qu’il commence à flotter dans l’air” et imaginez que c’est vrai. Lorsque votre bras commence inévitablement à se lever sans que vous le souleviez consciemment, vous savez que vous êtes hypnotisé. Alors dites-vous simplement : “Maintenant, mon bras descend confortablement et quand il se reposera confortablement, j’irai 10 fois plus loin dans l’autohypnose.” C’est l’une de ces techniques simples d’autohypnose qui sert à confirmer que vous êtes bien hypnotisé.
3 – Transformez-vous
À ce stade, vous êtes prêt à apporter les changements que vous aviez l’intention de faire. L’autosuggestion que vous vous donnez ici ira directement dans votre subconscient et deviendra votre nouvelle “programmation”. Vous pouvez vous donner des suggestions générales pour accroître votre confiance, adopter des habitudes plus saines et vous sentir bien dans tous les sens du terme, ou vous pouvez travailler à améliorer un domaine spécifique de votre vie, en donnant une autosuggestion ciblée et en utilisant la bonne visualisation.
4 – Émergez de l’autohypnose
La dernière étape consiste à sortir de l’autohypnose, que vous pouvez faire à tout moment. Le mythe que les gens ont de croire qu’ils peuvent s’enliser dans l’hypnose est absurde. Vous ne vous endormez pas la nuit de peur de ne jamais vous réveiller, n’est-ce pas ? Il n’y a aucun moyen de rester coincé dans l’hypnose, vous en sortirez ou vous vous endormirez parce que le cerveau a des cycles naturels qu’il traverse de toute façon (le rythme circadien est l’un de ces cycles). Cela étant dit, vous perdrez la notion du temps lorsque vous vous hypnotiserez correctement, ce qui est un autre signe que vous êtes allé à la profondeur appropriée, c’est donc une bonne idée de déclencher une alarme. Commencez par 15 minutes, c’est tout ce dont vous avez besoin.
Lorsque vous êtes prêt à sortir, il vous suffit de compter à rebours de 1 à 10. Il suffit de vous dire : “Je sors de l’autohypnose rafraîchi et revitalisé”. Après vous être hypnotisé plusieurs fois, vous découvrirez de toute façon la meilleure façon de sortir de la transe.
Pour aller plus loin
La pratique de l’autohypnose semble tellement alléchante que je ne peux résister à l’envie d’essayer la méthode de Rick Smith : « How to master self-hypnosis in a weekend »
Je compte très bientôt vous écrire un compte-rendu de cette expérience !
Axel Pallas
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